Maison Morin : trait d’union entre tradition et modernité
Rare témoignage du Moyen Âge, cette bâtisse du 14e siècle constitue, avec l’église Saint-Christophe, l’un des quatre lieux des parcours « promenades » des bords d’Oise à Cergy.
Depuis l’année 2019, des actions ont été mises en œuvre pour protéger le bâtiment de nouvelles dégradations, en commençant par en protéger la toiture.
L’architecte des bâtiments de France a récemment été sollicité, lors d’une visite du chantier, pour apporter son expertise dans le domaine. Des artisans du Val-d’Oise, spécialisés dans la rénovation d’ouvrages anciens, ont été identifiés et récommandés par l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine (UDAP 95). Une consultation est en cours. Les prestataires qui seront retenus s’attacheront, pour cette première tranche de travaux en 2020, à réparer un pignon de mur qui s’affaisse de façon inquiétante, mais aussi à entreprendre la reprise de la charpente afin de protéger définitivement l’entièreté de l’édifice des risques d’intempéries.
Ces interventions sont considérées comme « limitées » et destinées à remédier à des altérations en cours, « limitées », en ce sens qu’elles ne modifieront pas l’aspect général ni la nature des matériaux et ne nécessitent pas de réflexion conceptuelle préalable.
Si la restauration, qui s’ensuivra, requiert un savoir-faire lié au classement du bâtiment à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, le maitre d’œuvre ne s’interdira pas de solliciter également, au titre du mécénat de compétences, des entreprises du secteur du bâtiment.
En outre, comme pour la maison d’Anne et Gérard Philipe, l’intérêt de l’habitant cergyssois sera attiré par l’organisation d’une campagne de crowdfunding, au printemps ou à l’été 2020.
Cette campagne de levée de fonds participatifs entrera en raisonnance avec la commémoration, toujours en 2020, des 900 ans de la création du village (et plus exactement de la partoisse) de Cergy. Valoriser ce témoignage d’une présence ancestrale d’habitants à Cergy c’est aussi l’occasion, pour cette ancienne Ville nouvelle de seulement 50 ans, d’établir un trait d’union entre tradition et modernité, et de montrer que la Nouvelle ville est autant attachée à son patrimoine immatériel qu’à son patrimoine bâti.